8 & 9 NOVEMBRE 2019 – 20h00
LE DARCY COMEDIE – DIJON



Pourquoi Sebastian a quitté New York pour venir s’installer en France il y a 10 ans ? Il se pose la question tous les jours. A la recherche de l’aventure, il rencontre la galère : la langue, la bouffe, les filles… Bienvenue sur le chemin semé d’embûches de la » Francisation » !
Dans un stand up qui n’est pas sans rappeler Woody Allen, Jerry Seinfeld ou Louis CK, Sebastian déploie son humour… Varié comme le paysage américain. Improbable comme un film d’Hollywood. Candide comme une pom-pom girl.
Sebastian relèvera t-il le défi d’ » apprendre la France « … ?
L’AVIS DES INSTANTS DISJONCTÉS
Sebastian Marx est un humoriste américain brillant et attachant. Il est indéniable que son léger accent américain apporte une touche … qui vous fera apprécier plus encore son regard amusé sur la France. Une France qui ne s’ouvre pas comme cela.
Une France qui semble d’ailleurs lui dire : « non mais, je ne suis pas celle que vous croyez ! ».
Son étonnement n’a d’égal que son amour pour ce pays où il réside aujourd’hui. La finesse de son humour combinée à sa maîtrise de la langue de Voltaire offrent un spectacle savoureux qui n’épargne ni les français… ni les américains !
REVUE DE PRESSE
TELERAMA (TT)
« Quel plaisir de jouer en français devant un public nul en anglais ! » Avec son accent « entre Jane Birkin et Karl Lagerfeld » et ses lunettes à la Woody Allen, l’Américain Sebastian Marx aime la France et le prouve ! Dans un stand-up détonnant, cet « Argentin juif new-yorkais », venu en France «pour fuir ses parents », dresse un portrait drôle et sans concession de nos travers de Frenchies, sans oublier de se moquer de ses manies de Yankee pure souche. De son arrivée en France à l’apprentissage de notre langue et de ses subtilités, ce véritable observateur de la nature humaine parle d’amour, de paternité, de sexe, de gastronomie et de vocabulaire, avec humour et finesse ! Un texte, une repartie et une énergie qui font mouche. Bref, du pur stand-up façon Louis C.K. ou Jerry Seinfeld.
LE FIGARO
New-Yorkais d’origine, l’étoile montante du stand-up (…) a fait de Donald Trump l’une de ses cibles privilégiées.
«Le pire cauchemar des Français, c’est la connerie. Alors que nous autres, Américains, nous sommes cons, et fiers de l’être. D’ailleurs, nos cons peuvent arriver très haut ! », constate Sebastian Marx. Le comédien riait un peu jaune ce jeudi 19 janvier, à la veille de l’investiture de Donald Trump à la présidentielle des États-Unis. S’il est américain, «c’est seulement jusqu’à demain ; ensuite, je deviens canadien», affirmait-il.
Lunettes à la Woody Allen sur le nez, l’humoriste new-yorkais s’excuse en préambule pour son accent, qu’il situe «entre une Jane Birkin et un Karl Lagarfeld bourrés». Pour nous avoir longuement auscultés, il sait bien que, nous autres Français, sommes particulièrement attentifs au respect de la langue de Molière. Voilà maintenant 12 ans que Sebastian Marx est arrivé en France, par esprit d’aventure, mais surtout par goût de la fuite: «un goût classique, somme toute, pour un juif». «Mes grands-parents sont arrivés en Amérique pour fuir la Shoah, mes parents ont fui la dictature en Argentine et moi, j’ai décidé de fuir…mes parents», explique-t-il à un public déjà conquis.
LE PARISIEN
Un jean, un tee-shirt noir, un micro et c’est parti pour une heure de tchatche en VF. New-Yorkais pur sucre ayant atterri en France par amour il y a douze ans, Sebastian Marx, la trentaine immédiatement sympathique, a importé à Paris un art du stand-up typiquement américain mais cuisiné — avec talent — à la sauce frenchy. S’il joue en anglais [régulièrement] à Paris, il se débrouille aussi sacrément bien dans la langue de Molière.
Avec son accent « made in NY » qui le situe phonétiquement « entre Jane Birkin et Karl Lagerfeld… bourré », ce jeune papa déroule son parcours dans l’Hexagone, qui l’a mené de Toulouse (littéralement « perdre » dans sa langue natale…) à Paris. Un « rêve français » dans un pays tellement exotique à ses yeux où, par exemple, « le vin est moins cher que des M & M’s ! »
De ces douze années passées sur le sol tricolore, le jeune Américain a répertorié tiques et manies françaises qu’il ressert avec talent comme cette valise de « mots magiques » qui permettent de tout dire en quelques syllabes. Ou comment provoquer l’hilarité générale en jonglant simplement avec « bah », « voilà », « mais bon », « quand même »…
Jouant sans cesse sur le décalage culturel des deux côtés de l’Atlantique jusqu’à trouver « si mignonnes » nos sirènes de pompiers en comparaison aux déferlements de décibels de leurs homologues américaines, Marx s’amuse de cette langue française qui lui a donné tant de fil à retordre. « Un e, un a, un u et x et ça fait le son o », ne cesse-t-il de s’amuser avant de réciter un réjouissant sketch où, en marge d’un plan drague avec sa prof de français, il enchaîne avec brio les formules grammaticales les plus périlleuses. « Il m’a fallu deux ans pour apprendre ce texte », sourit-il après l’effort.
Et même sous les hourras d’une salle conquise, il continue à se moquer (tendrement) de nos petits particularismes. « Pour vous, le top comme compliment, c’est vraiment pas mal ! » On confirme : vraiment pas mal ce spectacle.
MARIE-FRANCE
Interview de Sebastian Marx ici
CRITICOMIQUE (critique de la scène comique)
Il est rare d’assister à un show de stand-up aussi proche de la perfection. Aucune fausse note, pas une once de vulgarité ou de sarcasme malveillant, nulle trace de racolage ou d’interpellation gratuite chez Sebastian Marx, juif new-yorkais plus sobre que Woody Allen (qui a aussi fait du stand-up au début de sa carrière). Marx analyse les Français et les Parisiens mieux que ne sauraient le faire les Français et les Parisiens eux-mêmes, avec une lucidité totale, sans animosité ni mépris, au point presque de devenir comme eux. On avait apprécié, dans un tout autre registre, la performance en français du British pro-européen Eddie Izzard. Voici le spectacle d’un Américain qui aime tellement la France qu’il en a acquis la nationalité
Arrivé il y a douze ans à Toulouse où il a passé ses cinq premières années avant de « monter à Paris », Sebastian Marx a décidé de tout plaquer pour suivre une Française dont il était tombé amoureux. Car il aime les défis : quitter la mégapole la plus vivante des States pour une ville française rimant avec « To lose », il fallait le faire. Et il l’a fait, tout comme de distraire pendant une heure quinze des Parisiens en langue française, lui qui joue son show en américain plusieurs fois par semaine, quand il n’anime pas un plateau d’humoristes anglophones.
Son sujet, en plus de la France, c’est la langue de Molière, créée selon lui par des artistes expressionnistes abstraits qui se sont évertués à ajouter des lettres qu’on ne prononce pas. Il décrypte les expressions idiomatiques, les insultes, les jugements de valeur et nous demande d’arrêter de prononcer des anglicismes avec l’accent français.